God Smichet

Levée 3 minutes plus tard qu’à l’habitude, je songe tout de suite à la belle journée qui nous attend. Bijou me shake le rideau de douche pour me dire tout excité qu’on va à la boxe ce soir. Avec une police et une chômeuse, une adjointe et un designer, une routarde, un publicitaire et un promoteur nous crierons. J’appelle Dupluc en lui criant de se réveiller, s’il arrive avant 18heures aux foufs il pourra voir Smichet en combat.

Le patron est hors province, le tendre biscuit au gruau sur mon bureau se fait manger docilement, je me rappelle soudain que le tambourine man au spectacle hier a montré son zizi, et que c’est sûrement pour ça qu’ils ont gagné le prix ‘bête de scène’. Je corresponds par courriel avec mes bonnes amies Monette, Pussy, Guilou et Beaulac.

Monette a des problèmes d’Internet, elle ne sait pas comment envoyer un courriel, je dois la prendre par la main et l’emmener vers le droit chemin. Beaulac a réglé ses problèmes avec Claudio, comme ça nous ferons un party basé sur des relations solides. Plus aucun chanceux ne verra les seins mystérieux sur le site du Dakota. Julie me complimente comme à chaque matin, elle a lu le blogue, elle ne voudrait pas rater ce qui se passe à 300km de chez elle. Guilou cloîtrée dans sa cage de stuco pleure des larmes de métal, elle ne peut plus écrire sur ses collègues, ni leur lancer des plantes, elle porte une jupe avec des running shoes, drôle de look ce matin ! Cours vite t’acheter des ballerines dans un Aldo Outlet.

Puis je rêve à la seule bière grenadine que je boirai ce soir, déjà un client m’appelle pour me parler de ses frais de retard, y’en a pas de problème monsieur, m’a vous les effacer vos frais, ça fait tu votre journée ça ?

C’est vrai qu’il fait frais.