La guerre des sexes

Je suis sexiste

oui, mais je ne suis pas la seule. La preuve:
Je suis une fille et je dis que je suis sexiste. Vous trouvez ça cocasse et vous voulez (probablement) en savoir plus. Si j'étais un homme et que je disais: Je suis sexiste. La plupart d'entre vous ne voudraient pas lire la suite. Un gars sexiste c'est con et dénigrant. Une fille sexiste c'est drôle.



Je suis sexiste parce que:

1- Quand je vois un homme avec un enfant et un petit sac à dos dans le métro le vendredi soir, je me dis: ah c'est cute, le père vient chercher son enfant pour la fin de semaine. Si je vois une mère avec un enfant et un petit sac à dos dans le métro le vendredi soir, je me dis: ah elle va porter son enfant chez son père pour la fin de semaine ou bien je ne me dis rien dutout.

2- Si j'entends parler d'un gars qui couche avec plein de fille, je vais dire que c'est un homme à femme. Si j'entends parler d'une fille qui couche avec plein de gars, je vais dire que c'est une pute. Est-ce qu'on ne pourrait pas dire d'un gars que c'est une pute aussi?

3- Je préfère les garçons aux filles. De cet énoncé, on peut voir que je fais une différence entre les sexes donc du coup je suis sexiste.

Je ne suis pas la seule à être sexiste. Toutes les filles sont sexistes. Mais le terme sexiste n'est pas bien choisi pour mon prochain exemple. Hier je vais dans un party. Je connais 4-5 pesonnes. Les autres me sont inconnues. J'arrive avec Isabelle. Quelques garçons arrivent, se présentent. Salut salut bla bla bla. On quitte l'entrée pour se diriger vers la cuisine (tout party qui se respecte a un party de cuisine) sur le chemin, on croise plusieurs filles. J'essaie de croiser leur regard pour faire les présentations ou simplement un salut. Rien. Les filles se parlent et ne regardent pas les nouvelles arrivantes. Isabelle et moi nous rendons compte de ce fait. Dans le salon, quelques filles dansent sur du Bryan Adam. Nous décidons d'aller vers elles (pas que nous aimons Bryan mais il faut bien socialiser un peu) Nous entrons, nous nous présentons, elles feignent de vouloir se souvenir de nos noms et elles quittent le salon en nous laissant toutes deux seules au salon.

Je discute avec Jonathan à l'instant même et il démolit mon message à grand coup de logique. Mon point 1 sur le père et son enfant, ce n'est pas du sexisme, c'est que je suis devant un fait de société. 3 mariages sur 4 se terminent en divorces (c'est une statistique de Jonathan aucunement vérifiée) et les pères ont la garde le week-end (parlez-en à Robin ou Spiderman de Fathers4Justice) Il démolit aussi mon point 2 en me disant qu'un gars qui couche avec plein de filles est un «fucking player» à son avis. Ce qui fait que mon point deux est démoli. Et mon point 3. Il ne tenait pas la route de toutes façons.


Fianelement, la guerre des sexes n'existe pas vraiment je crois. C'est plutôt d'une guerre du sexe que je dois parler. Le sexe féminin contre le sexe féminin. Rivalité et jalousie. C'est ridicule parce que l'union fait la force (feu Patrice L'Écuyer)

Ce soir, soirée de réjouissance, je me présente à toutes et je prouve que les filles ne sont pas que des hystériques jalouses. Je pourrai ainsi gagner le prix Nobel de la paix.