jeudi 17 novembre 2005

Je suis invisible

Bijou vient me reconduire près de l'arrêt d'autobus. À ce moment je suis presque sûre qu'on me voit toujours puisqu'il me donne un bisou. Je croise un genre de sans abri propre (ou un saoulard) qui me dit de passer une très belle journée que je suis très jolie mademoiselle, je lui souris, et je deviens invisible. J'attends l'autobus qui est très en retard. 4 personnes s'ajoutent à ma file d'attente.

Je vois Dupluc avec sa face de jeune publicitaire endormi qui passe de l'autre côté de la rue. Il ne me voit pas mais je remarque son pantalon marine à pli. Puis un mec avec le même manteau que bijou me dépasse. Mais c'est Bijou! je l'appelle par son ridicule sobriquet. Il a ses écouteurs et ne m'entend pas.

Arrivée de la 18. Tout le monde me dépasse et entre dans l'autobus. Je rentre et m'assois à côté d'une jeune fille. Une grosse dame s'assoit sur moi. J’étouffe. Je sais que je suis cachée derrière La Presse mais c'est évident qu'il y a quelqu'un derrière le journal non ?

Je sors de l'autobus qui m'a semblé interminable. Ma correspondance est là. Je cours. Le chauffeur quitte sans m'embarquer. Je regarde l'heure sur mon Sony Ericson. 8h59. Je vais être en retard. Je marche dans le vent froid. Un vélo a failli me renverser sur le trottoir. J'arrive au bureau. Je suis redevenue visible. Mon patron me demande pourquoi je n'étais pas là hier. Est-ce que je vais mieux ?

Mais j'étais là charmant patron. Seulement, j'étais invisible.

Si jamais personne ne me voit aux croustilles aujourd'hui, touchez les chaises vides, je serai là mais invisible...

1 commentaire:

Annie Pas Toujours Gentille a dit...

snif snif mon message aussi est invisible