Annie la paresseuse
Je n'ai pas profité de mon week-end pour vous parler du concert d'Omnikrom/Numero#/Plante ta femme au Club Soda vendredi soir. J'avais pas envie. Ça se peut ça.
Et puis, quand j'ai croisé JoliQ dehors il m'a traitée de groupie. Je sais, ça fait au moins 13 fois que je vois cette alliance de la pop moderne en show. Mais c'était plutôt Plante ta femme que je voulais voir sur scène. Je me suis longtemps questionnée pour savoir quel groupe viendrait s'ajouter au tandem de Saboteur en spectacle. Et c'est celui-là qu'on a choisi.
Si, dès les premières minutes, les filles de 17 ans criaient Omnikrom, Omnikrom, Omnikrom, on ne peut pas dire qu'elles criaient Numéro# ni Plante ta femme. Le temps d'aller aux toilettes remplir ma bouteille d'eau, une jeune fille est couchée sur la cuvette, elle dit à son amie qu'elle essaie de tout faire sortir de son corps. L'autre l'encourage. Un bouncer en a une autre dans ses bras, elle est toute molle, ses amies la suivent, cellulaire à la main: Je vais appeler ses parents pour qu'ils viennent la chercher !!!
Une jeune fille regarde deux groupies qui portent le T-Shirt danse la poutine.
- Wow, ils sont donc bien cools vos chandails, vous les avez achetés dans un autre show ?
- Non, ils les vendent à l'entrée
- Ah ouin, je vais aller m'en acheter un c'est sûr
Plante ta femme monte sur scène :
- Est-ce qu'il y a des filles ici qui sont venues sans leur chums ???
- Ouuuiiii !!! (cri aigu et strident)
- Ça tombe bien, il y en a une chanceuse qui va venir boire de la bière backstage avec moi tantôt !
Ils étaient énergiques dans la boîte de Miouze.ca tout l'été, ils l'étaient aussi sur scène.
Un peu de pratique et ce sera dément, ça tombe bien, ils font un autre concert à l'université Concordia ce jeudi.
Bon, passons aux choses sérieuses. Comment ça sonne Numéro# après des mois de pratique ?
Jérôme a tellement amélioré sa voix, il doit maintenant faire des vocalises, ça s'entend, et c'est tant mieux. Pierre Crube lui avait bien graissé ses beats pour les transformer en bombes de pistes de danse. Bon travail, j'ai apprécié le concert. Tut tut tut, on annonce Donzelle qui vient faire son duo sur scène :
Y'avait presque juste moi qui criait, Donzeellllllle. Je l'ai revue au Salon Officiel plus tard, elle me contait ces anecdotes croustillantes: Les filles qui regardaient Jérôme amoureusement sur scène et ce jeune qui lui a fait une remarque drôle quand elle est arrivée en vélo : Dude, tu viens clubber en bike ?!?!? Ouais, je viens clubber en bike dude...
C'est comme ça qu'on garde nos buns of steel
Et Omnikrom dans tout ça ? Les T-Shirts se vendent à une vitesse folle, les jeunes connaissent bien les paroles... Ils viennent de Laval, leurs parents viennent les chercher après le concert, ils sont saouls plus vite, ils sont contents de les voir pour une première fois. Ils sont comme moi à 17 ans. D'ailleurs, il y avait dans la foule Lapinot, le chum que j'avais à cet âge vénérable. Les dernières nouvelles que j'avais eues de lui étaient qu'à 26 ans il n'avait pas terminé son secondaire et vivait encore chez son père à Jonquière... comme les jeunes fans d'Omnikrom. Quand je pense que dans le temps on allait voir Dubmatique au centre Georges-Vézina...
7 commentaires:
"On s'excuse de pas être Omnikrom tout de suite"
Haha
que de palettes drettes hyper colorées dans la salle, ca se voit.
Omnikrom sont les nouveaux Roch Voisine
Pourquoi tout le monde est méchant avec Laval!? :(
(Ok j'avoue... la plupart du monde qui viennent de Laval sont étranges... mais moi je compte pas là dedans!)
C'était bon au moins le show?
once upon a time in a giant bathub while the water was turning black pan pan
oui c'était bon. Pas le meilleur, mais tout à fait honnête comme performance
Omnikrom sont les nouveaux Roch Voisine.... ou les nouveaux Mili Vanilli... ohhhhh ho ho ho ho.
Bel article, félicitations. En passant, les gens de Laval sont bien corrects... c'est juste que, comme ils sont parfois physiquement loin des points artistiques chauds du downtown montréalais, ils ont tendance à se réfugier dans un mythe de naïveté et d'ignorance urbaine. Je sais, j'en fais partie (ça n'a pas toujours été le cas par contre ; vous voyez à quel point je tiens à le préciser, ha ha). Le problème c'est qu'on est entre-deux, comme si on hésitait entre la métropole montréalaise et la (pseudo) campagne, un peu plus loin. Les gens de Brossard vivent les mêmes accusations, mais Brossard est beaucoup plus insignifiante en surface et en population que Laval. Nous sommes donc peuplé de candides « auto-boulot-dodo » (avec somnifères s'il-vous-plaît parce qu'à Laval tout le monde est hyper stressé ; les boss des grate-ciels habitent Westmount et les employés, à défaut d'étouffer à St-Henry comme dans le bon vieux temps, se blottissent honteusement derrière le seuil de la Rivière des Prairies).
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