jeudi 1 février 2007

R.I.P. Plectrum

J'ai le coeur gros comme le jour où mon premier chum m'a flushée au téléphone en 5e année. (oups... ah non, c'est moi qui l'ai flushé de la sorte... quelle ingrate je fais. Scuse moi Louis-Philippe)
J'ai le coeur gros comme si la meilleure émission de CISM prenait le bord aujourd'hui.

Plectrum était animée par André Péloquin le jeudi de 16:00 à 18:00.
C'est l'émission qui me menait aux foufs chaque semaine. Je prenais le bus sur Saint-Laurent pour m'y rendre plutôt que de prendre le métro juste pour pouvoir me laisser bercer par la voix de Péloquin et par ses choix musicaux.

C'est l'émission qui m'a fait découvrir tant de groupes/artistes. Parmi ceux-ci mentionnons: Otarie, Ameles, About et bien d'autres.
Deuxième meilleure émission à CISM de tous les temps (après La meute générale, morte aujourd'hui).

André Péloquin, idole d'une génération et de celles qui suivront, continuera de nous faire découvrir de bonnes pièces via son podcast mais ce ne sera plus pareil... Tu manqueras à mes jeudis Péloman!

Voici des extraits de sa lettre d'adieu:

Chère CISM,

Jeudi prochain, tu remarqueras sûrement que j'aurai vidé mes tiroirs, empaqueté mes compacts, mais surtout pris la poudre d'escampette. Bref, en trois mots et une phrase clichée à souhait : je te quitte.

Est-ce pour une autre? pas encore. Est-ce un besoin d'aller voir ailleurs? pas vraiment. Est-ce que je traverse une crise existentielle qui ne pourrait se résoudre qu'en affrontant l'assassin d'un pote du Viet Nam sur un ring d'un quelconque tournoi d'arts martiaux interlope? Euh… peut-être, mais on s'éloigne du sujet principal : moi qui t'abandonne.

Pourquoi alors ? Pour plusieurs raisons. Commençons par la principale : le manque de temps. J'espérais te quitter en catimini à la fin de la saison, mais après quelques épisodes mixés et enregistrés sur un coin de table, j'ai malheureusement dû me rendre à l'évidence que nos grilles horaires ne coïncidaient plus. Bien sûr, j'aurais pu continuer à te satisfaire « sur le pilote automatique», mais ce n'est pas moi, ça. C'est bien une « 'tite vite» de temps en temps, mais c'est minable si ça devient hebdomadaire. Si je ne peux plus te prendre par surprise et si je n'ai plus le temps de t'émoustiller autant que Roussy, Morin ou Ouellet, à quoi bon!?

Y'a aussi le fait qu'on a pris nos distances. J'ai changé et toi aussi, ma belle. Tout d'abord, t'as pris pas mal de poids depuis le début de notre relation (t'inquiètes, ça te va bien). Outre tes problèmes de taille (come on, tu ne rentreras plus jamais dans du "small" avec tes kilomètres de circonférence), je crois surtout qu'on n'est plus au même diapason, bébé. Tant qu'à rester ici et t'aimer à moitié, je préfère foutre le camp pendant qu'on se tient encore en haute estime. Garde le micro et les écouteurs, je vais juste emporter ma caisse de disques.

Un dernier conseil avant de te crisser là: traite bien celui ou celle qui me suivra. Bichonne aussi tes autres bénévoles (oui, même Marie-Michèle Tremblay de « La Marquise de Salle» mérite le respect malgré son accent d'habitante du Saguenay). Car malgré toute l'attention que tu peux recevoir de tes commanditaires, clients et des médias de masse, tu demeures muette si y'a personne dans le studio.

Je ne sais pas pour toi, mais moi je garde un excellent de ces trois années ensemble (ainsi que des polaroids coquins, mais ça, c'est une autre histoire). Sur ce, je me pousse... mais je garde l'oreille tendue. Alors, continue de gueuler, de ruer dans les brancards et surtout de ne pas jouer de chansons d'Hugo Lapointe.

Allez, ciao bella

Ton ex, André "de Sorel" Péloquin


ACTE II - LES REMERCIEMENTS, "SHOUT OUT" ET AUTRES FORMULES DE POLITESSE

Tout d'abord, un gros merci à Martin Roussy (...) (...) (...) et surtout mon idole :
Fred Perron.


Vous voulez lire la lettre au complet et l'encadrer?
Allez la lire ici

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